« On ne peut qu'applaudir le plus fort possible au travail du disciple étranger de Li Tien Lu. Jean-Luc Penso mérite le respect et les plus grandes éloges. Il fait évoluer les marionnettes vers la nouveauté tout en gardant l'esprit de cette tradition. Par le croisement des différents domaines artistiques et le croisement des différentes cultures, Jean-Luc Penso crée une modernité à partir de cette tradition et raconte la mythologie traditionnelle en la rendant accessible. Il parvient aussi à conserver le rapport subtil entre un spectacle populaire et la transmission d'une culture savante.

Tous les éléments du spectacle issus de la tradition introduisent la modernité de façon surprenante. Par exemple, le castelet traditionnel est maintenant constitué d'un grand écran encadré par deux plus petits. Le spectacle est éclaté sur différents espaces, à différentes échelles. Même au-dessus du castelet il y a du spectacle ! Ces nombreux espaces fluidifient le récit où se croisent marionnettes, ombres et comédiens. La musique contemporaine, jouée sur scène, ajoute de la profondeur au spectacle. 

La mythologie de Nouvelle-Zélande est présentée dans une atmosphère surprenante : modernité et tradition multiculturelles se fondent simultanément à travers l'usage de multiples disciplines.

Loin de faire un produit de sous-culture bricolé, Jean-Luc Penso en restant à une place modeste, sert la mythologie dans le respect de la culture  Il donne un excellent exemple d'un savant mélange réussi dans cette rencontre de différentes cultures. Ce spectacle nous montre comment des artistes  peuvent établir une connexion entre la tradition et la modernité. 

La seule solution pour que les arts traditionnels quittent les musées pour exister sur la scène contemporaine se trouve dans l'excellent exemple que propose Jean-Luc Penso. »